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31 octobre 2006

Introduction

Introduction

Qu'est ce que le Travail?

Le mot travail vient du bas latin tripalium, instrument de torture formé de trois pieux. Trois bâtons, deux verticaux et un placé en transversale auquel on attachait les esclaves pour les punir. Ou les animaux pour les ferrer ou les soigner.

Au Moyen-Age : Travail = Tourment, souffrance. Travailler = Tourmenter, souffrir. Il désigne ce qu'endure la femme dans l'enfantement.

Au XVIe siècle : « Se donner de la peine pour ».. Le mot travail est aussi associé à Adam et Ève : le travail serait une sorte de condamnation divine pour avoir tenté de goûter au fruit de la connaissance.

En anglais, travail a donné les mots travel - to travel (voyage - voyager) aux débuts du XIVe siècle, reflétant certainement la difficulté de se déplacer au Moyen-Age.

Du point de vue économique, le travail est défini comme étant une activité libre, consciente et égalment le résultat de cette activité, qui se déroule dans un secteur marchand:

- Elle doit aboutir à la réalisation d'un résultat.

- Elle comporte également une dose de pénibilité compensée par la joie d'admirer notre création


I - OBJET

Le droit du travail ne s'applique pas à toutes l'activité humaine, car il a pour domaine le travail dépendant, qui prive l'individu de sa liberté de créativité.

Le travail indépednant tient compte d'un critère économique ( paiement d'un salaire) et d'un critère juridique ( surborniation)

1) Travail indépendant : Professions libérales, artisans, agiculteurs

2) Travail dépendant (Secteur privé) >>> Droit du Travail dépendant

3) Travail dépendant ( Secteur public)

            a) Secteur concurrentiel >>> Salariés jouissant des règles relevant du Droit du Travail sauf la direction et le comptable ( statut de comptable public)

            b) Employeur monopolistique >>> Salariés jouissant des règles relevant du Droit administratif

            c) Puissance publique (Etat) >>> Fonctionnaires jouissant des règles relevant du Droit administratif


II - FINALITE

Le Droit du Travail régit l'ensemble des relations entre l'Employeur et le Travailleur parce qu'il a un caractère protecteur: protéger le faible face au plus fort. Le contrat de travail crée un lien de subordination juridique entre employeur et salarié, dès lors, le droit du travail rassemble tout ce qui est source de droit rétablissant l'équilibre

C'est donc un outil juriduque , qui nous permet d'introduire une dose de justice pour moduler ces inégalités juridiques.


III - SOURCES

Par sources, on entend les différentes modalités et techniques d'élaboration du Droit du Travail.

1) Les sources nationales
                   
            a) Sources étatiques

- La Constitution: Ensemble des textes constitionnels qui permettent la stabilité institutionnelle de l'Etat marocain. C'est le principe suprême du Droit de l'Etat et son respect est obligatoire et nécéssaire. Elle prévoit par exemple que chaque citoyen ait droit de grève, que l'invidvidu ait droit à l'éducation et au travail, elle lui reconnaît également le droit à la liberté d'entreprendre ( exercer le métier qu'il souhaite)

- La Jurisprudence: D'un point de vue général, la jurisprudence désigne l'ensemble des décisions rendues par les juridictions nationales. Plus particulièrement, la jurisprudence est l'ensemble des décisions de justice rendues par les Hautes juridictions nationales

- La Loi:
Au sens large, la loi est un ensemble de règles émanant de l'autorité souveraine (parlement au Maroc) dans une société donnée et entraînant pour tous les individus l'obligation de s'y soumettre sous peine de sanctions.

- Le Règlement: En droit , un règlement est un acte de portée générale émanant de l'autorité exécutive (Gouvernement)


            b) Sources professionnelles

Ces sources professionnelles doivent être plus favorable que la loi, car des conventions collectives d'entreprises peuvent déroger à la loi dans un sens défavorable au salarié, notamment en matière de temps de travail.

- Conventions: Accord qui sont conclus entre les employeurs et les salariés par l'intermédiaire de leur syndicats / patronats représentatifs qui aboutissent au terme d'un contrat de volonté.

- Règlements internes : C'est un document établi unilatéralement par l'employeur qui régit les obligations des salariés d'entreprise, dont le non-respect entraîne une sanction

- Usages: Règle de droit ne figurant dans aucun texte et résultant d'une habitude observée par les parties dans certaines professions ou entreprises.L'usage suppose un engagement tacite des parties de l'appliquer. Pour être créateur de droits pour les salariés, l'usage doit être général, constant et fixe (exemple: une prime versée à tout le personnel depuis des années et calculée toujours selon les mêmes modalités à l'occasion de chaque Noël). L'employeur peut toujours revenir sur un usage mais à condition d'observer un délai de préavis suffisant pour permettre des négociations, et d'informer les représentants du personnel et les salariés.

- Contrat de travail: Convention par laquelle une personne physique s'engage à mettre son activité à la disposition d'une autre personne, physique ou morale, sous la subordination de laquelle elle se place, moyennant une rémunération.


2) Les sources internationales
                   
- OIT: L'Organisation internationale du travail  est une institution spécialisée de l'ONU. Elle est chargée de promouvoir les droits des travailleurs, d'améliorer leurs conditions de travail et de lutter contre le chômage. Elle est composée d'une assemblée tripartite ( représentant des Etats,
représentant des Syndicats & représentant des Travailleurs).
Malgré le caractère contraignant des traités ratifiés, l'on voit la limite puisqu'il n'y a pas de sanction. exemple, le cas de Myanmar (anciennement Birmanie)
où régulièrement des transgressions sont constatées.

- BIT: C'est le secrétariat permanent de l'OIT. Il est dirigé par un directeur général. Son rôle est d'appliquer la politique définie par le Conseil. Il peut émettre des sanctions indirectes ( boycotter les tapids marocains fabriqués par des enfants)

- OAT: Tous les Etats arabes se réunissent pour défendre les intérêts des travailleurs arabes

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13 mars 2006

La fabrication des selles à Oujda, un métier menacé de disparition

Parmi les métiers manuels les plus réputés dans la ville d'Oujda, à travers les époques, figure incontestablement celui de la fabrication des selles, symbole de toute une tradition et de rites tissés par les relations ayant lié l'homme à la race chevaline

photosmaroc4Parmi les métiers manuels les plus réputés dans la ville d'Oujda, à travers les époques, figure incontestablement celui de la fabrication des selles, symbole de toute une tradition et de rites tissés par les relations ayant lié l'homme à la race chevaline, devenue son moyen et compagnon en déplacement et en gain et son ami dans la célébration des fêtes des fiançailles et de fin de période des moissons.

Néanmoins, divers facteurs inhérents à l'évolution industrielle et au mode de vie moderne ont fait que ce métier se retrouve comme miné de danger de disparition, après son âge d'or, et l'interrogation sur son sort revient chaque fois que la mort emporte l'un des artisans de ce patrimoine civilisationnel et culturel, mais aussi par manque d'initiative de l'inculquer aux générations montantes.

Selon un des concernés, une vingtaine d'artisans s'adonnait à la fabrication des selles à Oujda, dont des noms comme Guemmi, Jaja et Mouloud.

Cependant, ce chiffre se verra en constante baisse, depuis les années 80, et le champ de la sellerie se rétrécit davantage, la jeunesse hésitant à prendre le relais, probablement en raison de l'effort et de la présence continus que ce métier exige et du revenu limité qu'il procure.

Dernièrement, ce fut le décès à l'âge de 88 ans à Oujda de Haj Abdelajalil Ahmed, qui vient encore grever ce métier en le privant de l'un des célèbres fabricants des selles dans cette ville, qui n'en compte désormais qu'un seul.

Le défunt était devenu un mordu de ce métier, qu'il avait appris depuis son jeune âge. Son fils, Benaissa, a rappelé dans un entretien à la MAP, que la relation de son père avec ce métier remonte à l'âge de 8 ans à Figuig, une séculaire ville (380 km au sud d'Oujda) où il est né en 1917, et ce, après que son grand-père l'a envoyé à Dar Hellou de la "Sanâa", un ouvroir d'une famille qui supervisait l'apprentissage de ce métier gratuitement aux jeunes, après avoir refusé son envoi aux écoles modernes créées alors par les colonisateurs.

Par la suite, il est allé exercer dans la localité de Souguer en Algérie, avant de gagner Oujda en 1941 et s'installer place "Al Attarine" en 1951, puis à Souk "Ech-cherrakine" (fabricants de cuir), jusqu'en 1997, où il a pratiquement rompu avec ce métier, santé oblige, pour s'en contenter de bribes à la maison, comme pour chasser l'ennui, jusqu'à son décès le 31 octobre dernier.photosmaroc5

A propos des spécificités des selles qui se fabriquaient dans la région de l'Oriental, il a indiqué qu'elles étaient connues sous le nom de "Stara cherqiya", et qui est composée de la "tarha", soit une pièce en cuir que l'on place, la première, à dos de cheval, avec ensuite ce qu'on appelle "Laâdhem", élément en bois couvert de peau de chameau ou de tissu "qatifa" (appelé ghebbaria dans ce cas), ce qui formera, en tout, un siège du chevalier.

Celui-ci est attaché par un "dir" (ceinture) autour du poitrail du cheval et par une autre ceinture passant au niveau du passage de sangle, lesquelles ceintures seront nouées entre la "stara" et "laâdhem". Celui-ci était fabriqué par des spécialistes qui se trouvaient à l'hôtel Boulouiz et dont un seul continue d'exercer aujourd'hui.

La composante supplémentaire de la selle consiste également en des brides faites de ceinturons en cuir mis autour de la nuque et du front du cheval et des " sraâ", soit des rênes en cuir attachées de part et d'autre d'une pièce métallique (mors) que l'on place entre les mâchoires du cheval.

Selon la même source, les selles de grande qualité qui étaient fabriquées à Oujda exigeaient jusqu'à un mois de travail, y compris la broderie "majboud" où sont utilisés des fils en soie réalisés par certaines jeunes filles pour le compte des selliers.

Par le passé, dit-il, les fellahs et éleveurs de chevaux dans la région de l'Oriental rivalisaient pour l'acquisition des meilleures selles, dont le prix allait jusqu'à plus de 4000 dh, aussi bien par amour voué aux chevaux que pour paraître bien en selle avec une monture à beaux harnachements, lors des jeux de "fantasia", organisés à l'occasion des "waâda" (festival) scellant la saison de moisson et lors d'autres fêtes et fiançailles.

De multiples voix s'élèvent, à maintes occasions, pour appeler à la nécessité de réhabiliter de ce patrimoine artisanal, afin d'éviter sa disparition, par une stratégie de formation, d'autant plus que les mutations prévisibles avec la nouvelle station balnéaire de Saidia promettent de constituer, pour la région de l'Oriental, une locomotive de développement capable de favoriser un nouveau souffle pour la promotion du produit de l'artisanat.

Taib Oumas-Menara

12 mars 2006

L'mbassa (Galette de semoule) d'Oujda

maroc57Ingrédient

1kg de semoule très fine
4c.a soupe d'huile
1/4 litre d'eau
4c.a soupe de beurre fondu
250 g de beurre frais
sel

Préparation

Mélanger la semoule (en réserver un peu pour la fin de la recette), l'huile, le beurre et une bonne cuillère à café de sel.
Malaxer en frottant le mélange entre les mains plusieurs fois de suite.
Ajouter petit à petit l'eau jusqu'à l'obtention de la consistance d'une pâte possible à rouler en boule.
Un tbaq est un plat marocain en vannerie tressé ressemblant à une vaste corbeille à pain. Saupoudrer le tbaq (mais vous pouvez utiliser n'importe quelle autre plat) avec le reste de semoule et écraser doucement la pâte à l'aide de la paume des mains en formant une galette ronde.
Mettre à chauffer un tajine sur le feu et quand il est bien chaud, y mettre la galette. Laisser dorer en la retournant de temps en temps. Servir très chad en plaçant au milieu de la galette 250 grammes de beurre frais.

http://cuisinemarocaine.canalblog.com/

12 mars 2006

Introduction

Oujda est la capitale de l’est du Royaume du Maroc. C’est une ville frontalière avec l’Algérie.
Proprement dit c’est la porte terrestre du Maroc. Elle est bâtie sur la plaine d’Angad bordée par une des plus belles régions montagneuses du Maroc : les beni-Isnassen. Cette situation géographique privilégiée fait d’elle un carrefour entre le Maroc et les autres pays du Maghreb et d’Afrique du nord d’une part et entre le Maroc et l’Europe via Nador d’autre part.
Fondée en 994 par Ziri Ben Attia chef de la tribu de Maghraoua ( groupe de nomades Zénètes), Oujda est restée la capitale de son royaume pendant 80 années.
Les historiens arabes rapportent que Ziri Ben Attia voulait faire d’Oujda un lien de retrait en cas de revers, estimant qu’il se trouvait plus en sécurité au milieu d’une plaine déserte parcourue par des nomades Zénètes qu’à Fès ou à Tlemcen où la population citadine lui était moins attachée.
A travers cette ville Ziri Ben Attia voulut contrôler un carrefour où se croisaient les caravanes allant de la Méditérranée à Sijilmassa et celles unissant Tlemcen à Fès.
Oujda était donc le nœud d’un trafic commercial important en Afrique du Nord

La domination des Maghraoua ne dura que quatre-vingt ans. Oujda tombera ensuite successivement aux maisn des Almoravides et des Almohades, qui, en 1208, y élevèrent une nouvelle ceinture de fortification.
Plus tard , les Méridiens de Fès et les Abdelouadites de Tlemcen en firent un enjeu qui aboutit à sa destruction complète en 1271 le roi Mérinide Abou Youssef reconstruisit la ville en bâtissant une casbah, un palais, une mosquée(Djamaa El Kebir) qui existe encore aujourd’hui.
Oujda fut de nouveau ruinée entre 1335 et 1336 par le sultan Abou l’Hassan.
Aprés 1336, la ville se reconstruisit peu à peu, en 1679 le Sultan Alaouite Moulay Ismail fit restaurer en partie les principaux édifices d’Oujda qui tomba peu après aux mains des Ottomans  en 1795.
Entre 1894 et 1896, une enceinte fut élevée pour protéger la ville qui avait alors la forme d’un polygone irrégulier d’une superficie de 28 hectares environ.
Aucune modification ne devrait être apportée à son aspect jusqu’en 1907, époque de l’occupation de la ville d’Oujda par les troupes françaises le 29 mars.

photosmaroc3Trois portes principales donnaient accès dans l’agglomération à l’est :

Bab Sidi Abdelouahab porte ogivale encadrée de deux bastions au dessus de laquelle le Maghzen faisait accrocher les têtes coupées des rebelles d’où son nom de " porte de tête "

Au nord :Bab El Khemis. La médina comprenait neuf quartiers aux différents fractions de la population oujda : ( achegfane – ahl oujda – oulad amrane – ahl el jamel – oulad el gadi – oulad aîssa – le mellah)
La médina comprenait aussi le quartier des marchés ( commerçant et ratissant) et le quartier de la casbah ( bureaux du maghzen)

Prés de la porte Bab Sidi Abdelouahab, un souk mmou marché se tenait chaque jeudi , cinq fondouk ou hôtels trois mosquées Djamaâ El Kebir , Djamaâ Heddada , Djamaa Sidi Okba) une medersa ou collège, trois synagogues.

Dans les jardins, irrigués par des séguia, alimentés par les sources de Sidi Yahia Benyounes , les gens d’Oujda faisaient des cultures maraîchères .
Pour des motifs de sécurité, le camp militaire français s’installe sur une butte (572m) qui à 900 mètre au sud dominait la médina.

Vers 1920 des constructions d’intérêt communs apparaissent :

* Un marché couvert arabe sur la place de Bab Sidi Abdelouahabphotosmaroc2
* des abattoirs près de le Kasba
* l’immeuble du trésor
* le Tribunal de première instance
* le lycée des garçons et l’ancien collège des jeunes filles.

En 1910 la voie normale des chemins de fer était prolongée de Marnia d’Algérie jusqu’à Oujda.
Pour des raisons d’ordre technique, la gare fut construite à trois kilomètres au nord de la médina.(village koulouche) vers 1920, apparaissaient des constructions d’intérêt commun : un marché couvert arabe sur la place abdelouahab, un abattoirs prés de la kasbah, l’immeuble du trésor, le tribunal de première instance, le lycée de garçon et l’ancien collège de jeunes filles.

La construction d’une nouvelle gare, décidée en 1928, en raison de l’éloignement de la gare primitive, a contribué à interdire toute extension vers l’Ouest de la ville arrêtée à l’est par les jardin ne peut que se développer selon un axe nord-sud .
En effet, les contraintes de la topographie ont imposé la localisation de la gare sur la rive droite de Oued-Nachef.

A Lire :

photosmaroc1Oujda, une ville frontière du Maroc, 1907-1956: Musulmans, juifs et chrétiens en milieu colonial

Cet ouvrage est moins une monographie urbaine qu'une étude des interrelations entre les groupes ethno-confessionnels musulmans, juifs, chrétiens et des fractures opérées à l'intérieur de ces groupes par l'attribution plus ou moins complète de la citoyenneté française. La non-intégration dans la cité française, une politique scolaire concomitante ségrégative (étudiée ici très précisément) ne furent-elles pas un facteur accélérateur du nationalisme marocain et pour les juifs rejetés aussi de la communauté marocaine, de l'adhésion au sionisme ? A l'évidence en effet, la disparition presque complète des juifs dans cette ville comme ailleurs au Maroc pose le problème de leur intégration dans un pays qu'ils aimaient, dont ils gardent la nostalgie et où leurs ancêtres étaient installés depuis des millénaires.

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